![]() ![]() A mon frèreIl est dur de vivre, mon frère, Parmi de brumeux imbéciles. Dans les blammes mon âme brûle, Mon cœur meurt sous des plaies cuisantes.
J'aime tendrement ma patrie. Je conserve son héritage, Mais, frère, je me perds moi-même En haissant ces imbéciles.
Un chaos de pensées, de rêves A crucifié ma jeune âme. Ah! qui viendra poser la main Sur ce cœur qui a trop de mal?
Personne! mon cœur ne connaît Ni la liberté, ni la joie, Mais pourtant il bat comme un fou A l'écho des sanglots du peuple.
Oui, frère, je pleure en secret Sur la triste tombe du peuple. Dis-moi, que puis-je vénérer En ce monde inerte et perfide?
Je n'entends rien, rien ne répond Aux appels nobles et sincères. Et ton âme, mon frère est sourde Aux voix de Dieux, aux pleurs du peuple.
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